L'intégration à l'économie mondiale a toujours été présentée comme l'une des clés du développement économique. Selon cette stratégie la richesse augmente pour un pays s'il se spécialise et échange. En conséquence, de nombreux pays en développement se sont lourdement endettés pour intégrer les chaines de valeur mondiales à partir de l'exploitation des avantages concurrentiels que représentaient les cultures d'exportation. La fermeture de facto des marchés occidentaux devenus exigeants est révélatrice de l'impasse dans laquelle se retrouvent les pays producteurs de produits de base notamment les pays d'Afrique subsaharienne. Les normes sanitaires, les directives sur l'environnement et le climat progressivement mises en place en Europe obligent ces derniers à la réorientation de leurs courants d'échanges vers des marchés asiatiques peu exigeants, quitte à sacrifier l'environnement. Mais, la question de la durabilité des productions reste posée. Les pays producteurs doivent lever les obstacles retardant la transition vers des productions durables. L'accent doit être mis d'une part sur les blocages qui empêchent l'application des lois et règlements et, d'autre part, sur toutes les activités liées à l'exploitation des ressources naturelles.