La fable de La Fontaine « Le rat des villes et le rat des champs » inspire clairement cette version africaine empruntant la forme de l'album. Qu'on en juge : rien à manger de bien conséquent dans les poubelles du village, tant chacun est attentif à utiliser le moindre reste, constate amèrement le rat du village. Jusqu'au jour où le hasard le mène en ville. Et là, c'est autre chose : tant de nouveautés, de détritus, de déchets divers et variés, de produits nocifs à son espèce aussi... Mais le ventre plein et malgré les incitations de son pareil urbain, il préfère encore retrouver son paisible village. Une morale à méditer clôt bien sûr la fable : sur la valeur de ce que l'on possède, mais aussi sur la nécessité « d'apprendre et de s'enrichir de ce que les autres ont de différent ». L'illustration bien présente (quelques imprécisions de reproduction) soutient un texte assez conséquent.